Elle est artiste et cinéaste, son travail vidéo a été présenté dans diverses expositions et programmes, notamment récemment à Laxart, Los Angeles (2019), au Beirut Art Center (2018) et à Argos à Bruxelles (2018).
Événements associés
La commande Nouveaux commanditaires (2018-2022)
Le film "Moi aussi j'aime la politique"
Texte de Nina Leger sur le projet (2022)
Elle a participé à la Biennale de Singapour (2019), à La Triennale, Palais de Tokyo, Paris (2012), aux Biennales de Rennes (2012) et de Berlin (2010) et à l’exposition internationale et aux projets spéciaux de la 57e Biennale de Venise. Ses films sont régulièrement présentés dans des festivals, dont le FID Marseille (2022, 2017, 2014, 2011, 2010), la Viennale, le Festival international du film de Vienne (2017), la Berlinale, Berlin (2017) et dans les programmes cinématographiques de grandes institutions : Centre Pompidou, Paris (2020, 2012, 2008, 2007), Nouveau Musée National de Monaco (2016) et ICA, Londres (2015).
Elle a été nominée pour le prix Marcel Duchamp en 2018.
Son travail se concentre sur la réalisation de films jouant sur des glissements troubles entre documentaire et fiction : elle cadre des situations où le réel emprunte soudainement les chemins de l’artifice, que ce soit au sein de l’industrie des loisirs, des médias de masse, des sciences plus ou moins occultes ou du monde du travail.
Montrant qu’il n’y a pas de neutralité de l’observation, les films de Marie Voignier représentent autant de visions critiques d’un état du monde, qui restent ouvertes à l’interprétation, misant sur une précision poétique de l’image.
Malgré une grande rigueur formelle et une distance d’observation quasi scientifique, ses films débordent étrangement vers le fantastique, faisant référence au cinéma de genre comme le film d’aventure (L’Hypothèse du Mokélé-Mbembé, 2011, Les Immobiles, 2013), la dystrophie politique (Tourisme international, 2014), le film catastrophe (Le Bruit du canon, 2006) ou le thriller juridique (Hearing the Shape of a Drum, 2010).